Prés du bord de la mer de Canvey Island, les cadavres morts pour de bon de certains zombies se tiennent sur le sable rougeâtre et humide...Toi, Spencer, tu as réussit à t'en sortir de justesse grâce à un inconnu qui se tient à tes côtés sur la petite barque de fortune qu'il a décidé de partager avec toi au dernier moment. Derrière vous, il y a encore du raffut, les habitants du coin s'étant transformés en bêtes affamées de sang et de chair, cherchent encore à vous atteindre en tendant leurs bras tremblants vers vous, tout du moins ceux qui ont encore des bras....Vous voyez dans un coin d'autres zombies en mode pacifique qui se contentent de vous faire des signes avec des moues qui ressemblent à des sourires...Peut être qu'il s'agit là de zombies de 2° génération qui sont contents de voir que vous vous en êtes sortis grâce à des grenades.
Vos stocks au niveau des munitions, en ont énormément pâtit....Des grenades? Il n'en reste qu'un vague souvenir mêlé des odeurs et des bruits des explosions, tout comme il reste dans votre mémoire des souvenirs encore palpables des membres déchiquetés survolant la zone. En vrai desperado, votre compagnon de fortune qui rame pour s'éloigner du rivage, se tourne vers vous quand il est persuadé qu'il a atteint une certaine distance de sécurité entre vous et les zombies....Même si pour lui la meilleure distance serait: tracer vers le pôle nord en espérant que ce soit le père noël qui vous accueille et pas des lutins bouffeurs de cervelle. Il fixait le M4 dans vos mains avant de se rendre compte que niveau munitions vous étiez tous les deux dans la même galère monumentale.
- Je suis désolé si je t'ai paru froid...Mais admettons que je n'ai pas très envie de me montrer chaleureux, déjà je t'ai sorti de la mouise monumentale dans la quelle tu t'étais fourré, j'ai fait ma BA (bonne action) pour la vie. Je m'appelle Zolf...dire que j'étais ici en vacances...
Tout d'un coup, il aperçu quelque chose d'étrange sur le rivage. L'un des zombies pointait de son doigt décharné, derrière l'embarcation sur la quelle se trouvaient les deux survivants. Quand Zolf tourna la tête, il en fut bouche bé au point qu'il eut l'impression de vraiment gober des mouches.
Un destroyer, visiblement américain, se trouvait non loin de leur position actuelle...Un énorme destroyer...Visiblement menaçant. Autour du destroyer, quelques embarcations moins imposantes se tenaient là, immobiles. Bien entendue, sur ces embarcations on y apercevait même de loin, des soldats armés, ou plutôt des marines si j'ose dire. La voix d'un des marines s'éleva, grâce à un mégaphone elle atteint assez rapidement les deux jeunes gens.
-Ceci est un avis: rebroussez chemin ou on ouvrira le feu! Londres est en quarantaine...Je répète, rebroussez chemin!
Zolf n'en croyait pas ses oreilles...en quarantaine et en plus les militaires étrangers n'aidaient pas les survivants? Il n'eut même pas le temps de réagir d'avantage, alors qu'il allait poser ses mains sur les rames, un tir de précision l'atteint à une vitesse folle entre les deux yeux...Voilà que la demoiselle se retrouvait seule au milieu de nulle part...